Il arrive que le noir et le blanc s’éloigne du choc graphique, de l’art optique et du contraste radical. Il s’ouvre alors à d’infinies nuances et se colore d’une palette mystérieuse de neutres bleutés,verdis ou brunis. Il nous révèle dans l’ombre des lueurs pâles, des brumes,des cendres… et oscille alors entre force et sensibilité.
Des influences rassemblées, entre autre, lors de la Semaine du Dessin, à Paris.
Influences≠2
Coups de brosses visibles, flous poudrés et coulures liquides, gris sali et virant au jaune, esquissent pourtant un portrait d'une rare douceur. Réalisé à l'occasion de l'exposition Dessins Exquis, organisée par le Slick, avril 2011.
Une trame noire et goudronnée cache à peine ce paysage qu'Eva Nielsen a également réalisé pour l'occasion.
Plus graphique mais tout aussi sensible, une installation de l'artiste chinois Yang Yongliang. Son travail photographique en noir et blanc est toujours aussi ambigu: paysages traditionnels embrumés, ou cendres de cigarettes ici, révèlent en fait une nature civilisée ou industrialisée à l'extrême.
Le noir vire au bleu dans ce coeur étonnament vivant de Françoise Pietrovitch, aperçu la semaine dernière au Salon de Dessin.
Réalisme et dessin parfait côtoient la fluidité et la sensibilité de l'aquarelle dans les paysages industriels et inhabités de Kristina Bength.
Des peintures plus confidentielles d'Edward Hopper, où le dessin se révèle à peine, perçant difficilement l'obscurité. On se laisse émouvoir de la fragilité des personnages, seuls et comme perdus dans l'ombre.
Crédits:
Slick Dessin 2011:
http://www.bertrandplanes.com/
Salon du Dessin 2011:
http://www.francoisepetrovitch.com/
Drawing Now - Salon du Dessin Contemporain
http://www.salondudessincontemporain.com/
Fondation de l'Hermitage - retrospective Edward Hopper- 2010: